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La question fait régulièrement la une de nombreux médias « la cigarette électronique est-elle dangereuse pour la santé ? » Si les études scientifiques actuelles semblent unanimes sur son efficacité dans l’arrêt du tabac, un nuage d’incertitude plane sur sa dangerosité pour la santé. Si les recommandations en sa faveur vont bon train par les tabacologues, l’arrivée de récentes études dans les médias sèment le doute. Qu'en est-il réellement ?

Homme scientifique
Moins nocive que le tabac

L'e-cigarette, moins nocive que le tabac

L’e-cigarette est née au début du XXIème siècle, à l’initiative du pharmacien Hon Link de Shenyang, en Chine. Dans le but de sauver son père fumeur atteint d’un cancer des poumons, il décide de diluer de la nicotine dans du propylène glycol* afin d’éviter la combustion. Si son père succombe, l’idée se répand auprès de nombreux fumeurs. En 2005, le brevet de la « cigarette électronique » est déposé. Très vite, l’idée séduit le marché international.

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« Comme elle n’occasionne aucune combustion, elle ne dégagerait pas les substances cancérogènes contenues dans la fumée de cigarette, ni de monoxyde de carbone** ou de goudrons, mais on manque encore de recul sur les effets à long terme de cet usage. »

OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) 

Depuis sa création, la cigarette électronique semble donc destinée à lutter contre le tabagisme en remplaçant la fumée composée de particules fines toxiques, par de la vapeur. Elle serait moins dangereuse que la cigarette classique. C’est en tout cas ce qu’affirment de nombreux docteurs en faveur de son utilisation au détriment de celle de « la tueuse ». En tant que substitut au tabac et aux 4000 produits présents dans la cigarette classique, la vapoteuse qui n’est composée que de quatre produits principaux, paraît moins nocive. 

C'est d'ailleurs cet argument qui a motivé plus d'un tiers des vapoteurs européens à passer à l'e-cigarette. Pour les fumeurs, le vapotage représente un outil possiblement efficace pour le sevrage tabagique. D’après le baromètre sur la consommation de la cigarette électronique publié par l’Union européenne, 14 % des fumeurs européens ont réussi à se libérer totalement du tabac grâce au vapotage, en 2015. 

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Le Centre hospitalier St Joseph St Luc réalise actuellement une étude sur son efficacité dans le sevrage tabagique en France, avec 13 autres centres hospitaliers. Le Dr. Malécot, tabacologue au centre d’addictologie, en détaille l'intérêt.

INTERVIEW - Dr. Malécot, tabacologue au Centre Hospitalier St Joseph St LucCrédit : Mélissa Gajahi
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Le problème se pose cependant sur ses conséquences in fine sur la santé puisque la version électronique tend à remplacer la version classique dans le quotidien des fumeurs. La porte de sortie vers le tabagisme devient bien souvent une porte d’entrée vers le vapotage à long terme. Selon le baromètre de l'Union européenne, seuls 24 % des vapoteurs, ex-fumeurs, ont arrêté leur consommation de cigarettes électroniques après leur sevrage tabagique. 

* Le propylène glycol est un des composés principaux de la cigarette électronique En savoir plus

** Le monoxyde de carbone est une substance considérée comme toxique et cancérigène pour l’homme.

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