L'action floue des lobbies
De nombreux défenseurs de la vape accusent les politiques de céder au lobby du tabac. Plusieurs professionnels du secteur dénoncent l’assimilation de la cigarette électronique à un produit du tabac en la contraignant aux mêmes restrictions législatives. Le vapotage est progressivement soumis aux mêmes lois que celles appliquées à la cigarette classique. Son utilisation dans les lieux publics est interdite depuis fin 2017. Le gérant l’un des premiers magasins d'e-cigarettes à avoir ouvert ses portes à Lyon, explique la difficulté du marché face à la contrainte des lobbies.
Le lobby du tabac n’est pas le seul à intervenir dans le flou de la cigarette électronique. En 2014, face à l’ampleur du marché de la vape, le Ministère des Solidarités et de la Santé définit la cigarette électronique comme un produit pouvant avoir le statut de « produit de santé ».
Cette action aurait été faite sous la pression du lobby pharmaceutique, face aux pertes économiques liées aux ventes de substituts nicotiniques. Ce produit dont les réels effets sur la santé sont encore inconnus pourrait alors prendre le statut de « médicament » et n'être ainsi vendus qu'en pharmacie. Deux conditions sont effectives à cette dénomination :
- la revendication du produit comme aide au sevrage tabagique
- une teneur en nicotine du e-liquide supérieure à 20mg/ml soit plus que le seuil maximum.
Aucune revendication de cigarette électronique en tant que médicament n’a été faite jusqu’à présent. Les fabricants ont un intérêt financier à ce que leurs produits restent sur le marché.
« Certains rapports scientifiques concluent que les cigarettes électroniques sont moins nocives que les cigarettes, mais c’est toujours du tabac. Ce serait comme dire qu’on boit du poison mais qu’on en boit moins. Il y a une solution bien plus simple que la cigarette électronique qui est d’arrêter de fumer. »
Arūnas Vinčiūnas, chef du cabinet européen de la santé, en février 2019.
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Concernant son analogie à la cigarette traditionnelle, certaines cigarettes électroniques contiennent de la nicotine, extraite des feuilles de tabac. À l’inverse, celles qui n’en possèdent pas, ne semblent pas comporter de substances communes au tabac. La mécanique du produit est différente même si l'action peut être assimilable. Il s’agit d'absorber des substances par voie respiratoire, en inhalant et en aspirant par la bouche. La différence fondamentale tient dans les composants émis et la teneur des risques. Les versions classique et électronique de la cigarette sont-elles en réelle concurrence ?